Récapitulatif Madagascar

Madagascar est un des pays les plus pauvres du monde. Et on s’en aperçoit dès la sortie de l’aéroport où femmes et enfants quémandent de l’argent ou de la nourriture.

Cette pauvreté est surtout flagrante dans la capitale où l’on voit des gens, adultes comme enfants, dormir dans la rue et marcher pieds nus.

Se déplacer

Le gros problème de l’île est les déplacements. Quelque soit le mode choisi, il faut s’attendre à passer beaucoup de temps dans les transports. Il existe différents moyens pour se déplacer :

  • L’avion : cher (environ 150€ par trajet) et souvent en retard.
  • La voiture : impossible de trouver une voiture sans chauffeur (et pourtant, on a cherché !). Mais on comprend vite l’importance d’être accompagné sur les routes qui ont des trous partout et où les panneaux sont pratiquement inexistants.
  • Le taxi-brousse : pas cher et assez pratique. Il s’agit de van, généralement des Merdeces Sprinter. Il va à la même vitesse qu’une voiture privée, donc pas très vite. Le confort et la sécurité dépendent de la compagnie choisie :  on nous a conseillé Cotisse qui a des agences fermées pour éviter les vols de bagages et a différentes catégories de vans. Les taxis-brousses d’arrêtent pour déjeuner et font des pauses toutes les 3-4h. Cette option permet de discuter avec les locaux et d’en savoir un peu plus sur le pays.
  • Les taxis : dans la capitale, ils sont beiges et sont souvent de vieilles voitures, comme des 4L ou des 2 chevaux !
  • Le tuk-tuk : en ville, c’est bien pratique mais il fait négocier les prix. L’avantage du tuk-tuk, c’est qu’on peut monter à 2 avec des bagages.
  • Le cyclo-pousse : un gars à vélo qui tire une calèche. Là aussi, il faut bien négocier le prix. Les cyclistes n’hésitent pas à mentir sur le trajet (ça monte, il y a des embouteillages…) pour augmenter le prix.
  • Le pousse-pousse : un homme en tongs, voir pieds-nus qui tire une calèche. Nous avons préféré ne pas en prendre. Les hommes font souvent peine à voir et la tâche semble vraiment ardue.

Taxi-brousse, tuk-tuk, cyclopousse et pousse-pousse sont largement utilisés par la population locale.

Pousse-pousse et cyclo-pousse à Antsirabé

Car le pays fonctionne beaucoup par le partage des richesses : ceux qui ont sont censés employer ceux qui n’ont pas. Et plus on possède, plus on doit employer de personnes pour partager. Donc même si le pousse-pousse semble immoral, il n’empêche que le tireur gagne honnêtement son argent, sans mendier.

Même si certaines routes sont plutôt correctes, les temps de trajet sont très longs : 10h pour faire Tana-Fianarantsoa, soit 400km, 14h pour faire Morondava-Tana (embouteillage compris), soit 600km.

Avec ces temps de trajets, nous avons limités nos destinations :

  • 10 jours au Tsaranoro
  • 3 jours pour faire les tsingys
  • 5 jours à Belo-sur-Mer
  • 4 jours à Morondava, entre les différentes destinations
  • 3 jours à Tana
  • 5 jours de voyage, majoritairement en taxi-brousse

Nous n’avons donc effectué que 3 trajets, de 6 à 14h en taxi-brousse.

Nous voulions aller dans le Nord à Diego pour grimper et vers Sambava pour la vanille mais il faut au moins 2 jours et une nuit de taxi-brousse (ou de 4×4) pour y aller, ce qui a ralenti nos ardeurs. En avion, c’était 600€ à deux, aller-retour.

Gérald et son premier zébu !

Nous n’avons presque pas testé la cuisine malgache, tous les hôtels servant une cuisine internationale. Mais autour de Morondava, au bord du Canal du Mozambique, il n’y a pratiquement que du poisson et des fruits de mer à manger !
Autre point notable, il n’existe pratiquement pas de boeuf à Madagascar, on mange du zébu.

Les étrangers sont appelés les « vazah » et nous sommes régulièrement interpellés comme ça par les enfants et même des adultes.

Les enfants ont d’ailleurs tendance à demander de l’argent et des bonbons à tous les « vazah ». Dans la capitale, ils sont très insistants alors qu’ailleurs, c’est presque un jeu.

Les Malgaches fonctionnent beaucoup par rapport à leurs ancêtres et ne veulent pas changer leur mode de vie ou les traditions instaurés dans le passé. Ils construisent les mêmes bateaux de la même façon, cultivent leur champ de la même manière, on des rites païens malgré leur fortes croyances en la religion catholique…

Il est curieux de rouler la nuit sur les routes car on ne remarque jamais quand on entre dans un village : il n’y a pas de lumière ! On constate seulement que tout à coup, il y a du monde de chaque côté de la route, qu’il y a des feux pour cuisiner devant les maisons et on peut voir quelques ampoules allumées, souvent grâce à de petits panneaux solaires.

Un des paradoxes malgaches qui nous a marqués est toute la pub faite autour de la fibre et le fait que l’île soit très avancée sur le développement de la 4G. En même temps, la plupart des gens n’ont pas l’électricité et encore moins l’eau courante…

Contrairement à ce qu’on peut croire, seul un Malgache sur 4 parle Français. Le dialogue n’est donc pas si facile !

Mais les gens étant très aidants et très gentils, chacun fait un effort pour se faire comprendre, sait dire « bonjour » et « comment t’appelles-tu ? ».

Pipi-room 

  • Les toilettes sont comme chez nous.
  • On trouve quand même beaucoup de toilettes turques
  • En taxi-brousse, les arrêts pipi se font le long des routes. On perd vite la coquetterie de la pudeur

Madagascar nous a beaucoup plu, avec ses paysages et ses climats aussi diversifiés. L’impact de la France sur le pays est indéniable tant dans les bâtiments que dans les entreprises et les marques. A première vue, on n’a pas l’impression que le pays est aussi pauvre !

La réalité du pays donne énormément à réfléchir sur notre condition et sur l’impact des bonnes actions des Occidentaux sur la population locale. Il est clair que les gens ne fonctionnent pas comme nous et n’ont pas les mêmes besoins premiers.
Le pays est pauvre, certes, mais il n’en reste pas moins très accueillant !

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