L’expérience Machu Picchu

Une journée pour se remettre du réveillon puis départ pour le Machu Picchu (ne pas prononcer “Pitchu” surtout ! La traduction fait rire tous les Péruviens…).
Nous avons acheté les billets pour la cité Inca directement à l’agence nationale de la ville. Plus de place pour le levé du soleil, nous aurons une entrée à 7h et pas de possibilité de faire le Huayna Picchu ou la montagne Machu Picchu, deux sommets alentours qui permettent d’avoir une meilleure vue sur le fameux site. Par contre, nous avons du passer par une agence privée pour le trajet depuis Cusco.
Nous avons choisi la méthode backpacker, que nous regretterons légèrement…

Le chemin, du bus à Aguas Calientes

Notre rendez-vous est à 7h sur la place principale. Mais nous ne verrons personne de l’agence avant 7h30 (ça commence bien…). Un homme arrive et appelle tout le monde sauf nous. Nous nous approchons et constatons que notre nom, enfin celui de Gérald, est approximativement écrit. Le nom étant compliqué à prononcer, il a du abandonner. Bref. Il nous déplace à 100m de notre point d’origine et nous fait encore poireauter 10min, et rebelote 100m plus loin. Ariane bout. Mais finalement, à 7h55, nous partons dans un minibus loin d’être confort.
On constate vite que nous sommes entourés de montagne, ce qui se ressent largement sur la route. Premier arrêt au bout de 2h. Notre chauffeur, loin d’être sympathique, nous annonce que la pause sera courte. Etant donné qu’il y a une dizaine de bus comme le nôtre arrêtée au même endroit, on essaie de se dépêcher. On réussi à acheter des médocs contre le mal des transports qu’Ariane va franchement apprécier ! Ils se vendent à l’unité, pour 3 sol. Finalement, la pause durera 35min.
On reprend notre chemin et nouvelle pause 2h plus tard. Ça permet d’aller aux toilettes. Le médicament est efficace, Ariane passe son temps à dormir et oublie les virages.

12 km à pied le long, voir sur, cette voie, ça use, ça use…

On arrive à Hidroelectrica à 15h. S’ensuivent 12km à pied jusqu’à Aguas Calientes. Car cette petite ville est accessible uniquement à pied ou en train.
On commence par une petite montée puis c’est tout droit, le long (voir, sur) les rails. La marche n’est pas super confortable mais elle n’a rien de difficile.
On arrive à notre hôtel, très pourri faut le dire (merci Booking pour tes photos, disons, de partie pris), sans fenêtre. Heureusement, on n’en profitera pas beaucoup, le lendemain, le réveil est réglé pour 4h50. On compense notre hôtel par un bon resto, le Jullian.
A Aguas Calientes, il n’y a presque que des touristes, des hôtels, des restos, des supérettes et des magasins de souvenirs… Et étant donné la position de la ville, loin de toute route, les prix sont très élevés. Il y a également des sources chaudes dans la ville, mais nous n’avons pas testé.

Le lendemain, réveil à 4h50, donc. On est loin d’être les seuls dans la ville. On passe devant l’arrêt de bus pour ceux qui ne veulent pas marcher jusqu’à l’entrée de Machu Picchu et on continue notre chemin. Nous avons décidé de le faire à la dure, nous !

Quelques promeneurs ayant vu de la lumières par ici !

Quinze minutes pour arriver au départ du chemin qui monte et c’est parti ! C’est un grand escalier, régulièrement coupé par la route, et donc les bus. Nous arrivons en-haut en une heure. Il est donc 6h15 quand nous tentons d’entrer au Machu Picchu. Mais notre ticket indique “à partir de 7h…” et nous nous faisons refouler.

TADAAAAAaaaaa !!

Donc à 7h, nous entrons ENFIN sur le site. C’est blindé de touristes mais tant pis, la beauté de la cité inca nous fait oublier les autres personnes ! Nous marchons jusqu’au pont (beaucoup moins de touristes par ici) et découvrons un chemin en pleine falaise abrupte, super impressionnant !

Le chemin originel des Incas vers Cusco… Fallait pas avoir le vertige !

L’usage que les incas ont fait des pierres et l’emplacement du site sont bien plus impressionnants que les ruines en elle-même qui date du 15ème siècle (pas très vieux finalement).
On passe bien 3h sur place à profiter de l’endroit qui est très agréable puis, direction la sortie.

Parce qu’un lama; ça fait toujours plus “Pérou” sur une photo

On redescend à pied, beaucoup plus facile que la montée ! Puis s’ensuive les 12km à faire pour rejoindre notre minibus à 15h dernier carat.
Le chemin est assez long, on a l’impression qu’il y a moins de monde qu’à l’aller. Nous préférons ne pas nous arrêter, les nuages sont menaçants derrière nous et nos jambes sont fatiguées, nous avons peur de ne pas arriver à repartir.
A la fin des rails, nous faisons une pause bien méritée dans un resto qui sert un classique menu du jour soupe-plat principal-dessert pour 10sol. C’est plutôt bon et c’est servi super vite !

On arrive au point de rendez-vous 15 min avant et constatons le bordel qui y règne… Des bonhommes tentent de reconnaître notre nom sur leur liste et de nous dispatcher entre les différents minibus… Encore une fois, Ariane bout et c’est à 15h55 qu’on réussira enfin à partir…

On refait une pause au même endroit qu’à l’aller puis on file jusqu’à Cusco. Veuillez vous retenir pendant 4h…
Arrivée à Cusco à 22h sous une pluie battante. A la recherche d’un resto qui nous accepte et au lit.

Nous avons adoré le Machu Picchu mais franchement, l’organisation des bus était lamentable. En tant que touriste, on se sent vraiment méprisé.

C’est pas si mal le train

Si par hasard, on était amené à retourner là-bas, on s’offrirait définitivement le train. Il existe différentes compagnies qui y vont, les prix vacillent entre 50 et 80$ l’aller simple mais c’est au moins deux fois plus rapide !

Quelque soit votre moyen de transport pour accéder au Machu Picchu, l’expérience dans la cité inca reste la même pour tout le monde, c’est juste magique !

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