Huaraz, côté rando

Huaraz, appelé le Chamonix ou la Suisse péruvienne suivant les points de vue, est une ville très moche située à 3000m d’altitude dans une vallée entourée de montagnes. Toutes les habitations sont en brique, c’est assez sale et il y a des chiens errants partout (parfois même agressifs).

A l’Ouest, la cordillère noire, à moins de 5000m et à l’Est, la cordillère blanche, avec ses sommets enneigés allant jusqu’à 6500m.

Premier jour, arrivés à 7h du matin (merci les bus péruviens), nous décidons d’aller nous acclimater au Lac Wilcacocha.
Nous prenons un collectivo près du stade (le E ou le 10 en direction du Sud). On pensait qu’il était déjà plein mais on nous pousse à l’intérieur. Je pose une demi-fesse à côté d’un monsieur qui m’y a franchement invité et Gérald reste debout.

En route vers le lac !

Nous sommes arrivés à un pont, 20 minutes plus tard et ensuite, plus qu’à monter sur la route en terre. Un peu moins de 2 heures plus tard, on arrive à un petit lac. S’il fait beau, d’après ce qu’on nous a dit la vue doit être splendide. Malheureusement et comme à notre habitude, les nuages étaient bien là.
Le retour se fait par le même chemin. La pluie nous a finalement rattrapée et nous sommes rentrés bien trempés.

Là, il y a des nuages, mais sinon, paraît qu’on voit des sommets enneigés

Pour notre deuxième rando, nous sommes passés par une agence pour aller à la Laguna 69, une belle balade à 2h de Huaraz. N’hésitez surtout pas à comparer les prix et prendre le moins cher, de toute façon tout le monde se retrouve dans le même mini-bus.
Le bus est venu nous chercher à 5h45 (on l’attendait depuis 5h). Le chauffeur était très en forme et nous l’avons bien senti dans sa conduite. Au bout d’1h30, on s’arrête à un petit boui-boui pendant une demi-heure. Puis on entre dans le parc national de Huascaran (30 soles l’entrée). La route est de plus en plus belle. On s’arrête à un premier lac turquoise avant de reprendre la route. Dix minutes plus tard, on peut enfin se détendre les jambes. Avec tout ce qu’on avait entendu et lu sur ce lac, nous avions hâte de commencer la balade !

La laguna Llanganuco, avant d’entamer la balade

Il y a 4 ou 5 mini-bus comme le nôtre, avec un guide par bus. On n’est bien sûr pas obligé de rester avec notre guide, le chemin est vraiment bien tracé. Mais en tout cas, ça fait du monde sur le chemin !
Nous arrivons rapidement dans une belle prairie où paissent des vaches. C’est vrai qu’on se croirait en Suisse !
On double rapidement pas mal de monde avant la première montée. Une énorme cascade n’est pas loin, assez impressionnante. Puis on passe à côté d’un petit lac. On a déjà dépassé presque tout le monde. Un passage plat avant d’entamer la dernière montée. Le paysage est vraiment beau, nous sommes contents d’arriver avant les nuages.

Les prairies pleines de vaches

Nous avons donc marché d’un bon pas mais il n’empêche que nous avons bien senti l’altitude. La balade commence à 3900m pour se terminer à 4600m. Arrivé au lac, le Chacraraju, du haut de ses 6100 nous regarde et déverse son glacier dans les eaux turquoises. Nous sommes les deuxièmes à atteindre le lac donc nous décidons d’aller un peu plus haut, histoire de laisser la place à ceux qui arrivent (pour faire leurs photos Instagram…).

Le fameux Lago 69 et le Chacraraju, haut de 6100m !

On grignote un peu puis quelques flocons s’invitent à notre déjeuner. Ça fait presque une heure que nous sommes là, nous décidons de redescendre. On croise encore pas mal de monde en sens inverse qu’on essaie de rassurer puisqu’ils sont presque arrivés. Le retour est aussi beau que l’aller, avec une lumière bien différente.

On se croirait en Islande….

Le rendez-vous au bus était donné à 15h mais le temps que tout le monde arrive, nous ne partirons pas avant 16h. Heureusement que notre chauffeur a une conduite… disons… dynamique !

La hauteur du Matterhorn a été dépassée !

Pour notre dernière randonnée à la journée, nous nous sommes renseignés sur celles faisables sans agence. Nous sommes tombés sur le Lago Churup. Pas besoin de s’inscrire, suffit de se pointer à 7h au croisement des calle Augustion Gamarra et Antonio Raymondi. Un collectivo attend, avec écrit Pitek sur le devant. Il part quand il est plein (de touristes surtout). Nous avons eu de la chance, il est parti 10 minutes après notre arrivée. Au pire, il paraît qu’il y en a un autre à 8h.

Le soleil n’est pas loin

Nous sommes arrivés 50 minutes plus tard, dans les nuages. La route était très belle et sentait bon l’eucalyptus… Un homme qui nous avait doublé en moto nous attend pour récolter les 30 soles de droit d’entrée dans le parc national.

On ne peut pas vraiment se tromper de chemin

Le chemin est super bien tracé, délimité par des pierres blanchies, on ne peut pas se tromper. Ça monte dès le début, façon escalier. Ça fatigue vite, surtout à près de 4000m d’altitude.

La vue…

A une intersection, nous décidons de prendre la variante optionnelle. La montée, toujours en escalier, se fait plus raide. Heureux d’arriver au mirador 1h30 plus tard. D’abord dans les nuages, le lac se révèle cinq minutes après notre arrivée. Les bords sont de couleurs cristallines, ça donne envie d’aller nager !

Les eaux transparentes du lac

Comme nous avons du temps, nous décidons de continuer le chemin parce que nous devinons un autre lac plus haut. On marche à flanc de montagne jusqu’à l’ultime montée dans un pierrier pour atteindre ce fameux lac. Au vu du temps qu’il faisait (très nuageux, légèrement pluvieux), le lac n’avait rien d’intéressant, si ce n’est la vue sur le lac Churup.

Le lac Churupita, au-dessus du Churup

Nous entamons la descente vers 11h30. Sous le lac Churup, nous atteignons des sections rocheuses à désescalader. Nous en avions entendues parlé mais comme nous avons pris la tangente, nous ne les avons pas vues. Nous avons également croisé des gens passés par ces sections à l’aller qui nous ont dit vouloir prendre le chemin optionnel pour la descente, justement pour éviter ces sections de grimpe mouillées à la descente.

Nous, nous les avons appréciées, et avons même regretté de ne pas être passé par là à la montée.

Que d’eau ! et toute transparente en plus !

Nous sommes arrivés en bas à 13h36.
Le collectivo attend jusqu’à 13h30-14h pour repartir. Nous avons attendu encore 10 minutes puis nous sommes partis. L’avantage de ces horaires est que nous sommes rentrés avant 16h !

Ces randonnées sont toutes très belles, surtout si le temps est avec vous. Cependant, il ne faut pas oublier que nous marchons au-dessus des 4000m d’altitude et que cela se sent vraiment dans les jambes et le souffle !

Alors, ne vous précipitez pas dès le premier jour, attendez d’être un minimum acclimaté.

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1 thought on “Huaraz, côté rando

  1. Très intéressant Merci du conseil pour l altitude … Pour un pas entraîné, il vaut mieux rester en plaine je présume 😀

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