Dien Bien Phu

Après un départ en bus de Muang Khua, et 5h pour faire 120km et passer une frontière, nous arrivons à Dien Bien Phu, au Vietnam.

La ville est célèbre pour la bataille qui y a eu lieu, menant la France à la défaite et à son retrait du Vietnam en 1954. Et comme la ville a subit de nombreux dégâts, elle a du être reconstruite et est toute moderne avec de nombreux monuments et statues commémoratives de cette bataille.

Dien Bien Phu, traversé par le Song Nam Rom

Dien Bien Phu est une petite ville avec deux grosses rues qui concentrent tous les commerces. Peu de touristes y restent réellement pour visiter, elle sert plutôt de transit entre le Laos et Hanoi.

Nous avons cependant décidé d’y rester une nuit, histoire de sortir un peu des sentiers battus et de quitter les lieux hautement touristiques. Et bien entendu parce qu’on voulait en savoir plus sur cette bataille.

Nous avons mis un bon bout de temps à trouver un hôtel qui nous accepte, nous tombons en pleine semaine de commémoration du 65ème anniversaire de la victoire vietnamienne… Nous en trouvons un très minable mais nos sacs sont lourds, nous en avons marre de marcher sous cette chaleur (35°) !

Ensuite, nouveau pays oblige, nous partons à la recherche d’un distributeur et d’une carte sim. Et ici, c’est plutôt pas mal : pour moins de 5€, nous avons 7G de data !

Donc, nous passons notre après-midi à nous promener dans la ville, voire le marché, prendre un verre… Après notre premier pho et le premier chè  dau (dessert aux haricots) pour Gérald, histoire de marquer le coup de notre arrivée dans ce pays, direction notre lit.

Les étales des petits restaurants (ici, avec des insectes en premiers plan)

Le lendemain, nous commençons par la gare routière pour prendre notre billet pour Hanoi, en bus de nuit… Puis, direction un petit restaurant où Gérald se régale d’un tit kho (porc au caramel) accompagné de liserons d’eau.
Le temps qu’on profite de notre matinée, nous arrivons au bunker du colonel de Castrie vers 11h15 et pas de bol pour nous, il est fermé et ne rouvre qu’à 14h. Merci Google…
Nous décidons alors de commencer par le musée mais, idem, il est fermé entre 11 et 13h30. Encore merci Google !

Ça nous donne une bonne raison de nous poser et profiter d’un bon jus de canne à sucre bien frais.
13h30, c’est parti pour le musée ! Il relate la bataille de Dien Bien Phu à travers photos, documents et objets présentés. C’est très intéressant, surtout de voir cette bataille du point de vue vietnamien ! Les images d’époque, les armes, la manière dont chaque camps se préparait au combat est assez impressionnante, surtout lorsqu’on visite la ville à la période où cette bataille a eu lieu. On imagine déjà le gros désavantage des Français, pas très habitués à devoir s’enfermer dans des chars quand il fait déjà 35 voir 40° (à l’ombre) dehors.

Le fameux bunker avec un groupe (peut être des anciens combattants?) venu le visiter.

Nous partons ensuite vers le bunker qui a rouvert. De nombreux cars de Vietnamiens sont présents. Le bunker est bien conservé mais reste une coquille vide. On se sent quand même bizarre de nous promener dans ce bunker, en tant que Français, quand des Vietnamiens font la même chose et nous regarde comme des bêtes curieuses !
Cette visite nous permet aussi d’approcher un tank qui a subit les combats. Vraiment impressionnant de l’imaginer au front à l’époque !

Un dernier verre pour nous rafraîchir et direction notre bus.
Alors… Le bus de nuit au Vietnam, c’est tout une histoire ! Nous arrivons à 20h10 pour un départ à 20h45. On nous oblige à mettre tous nos bagages dans la soute et après une pause pipi à 5000 dong (pas de toilettes dans le bus……….), nous partons avec 10min d’avance…
A l’intérieur, les sièges sont vraiment en position allongée, sur deux étages, avec coussins et couvertures. Nous sommes en haut et entre les deux rangées est installé un couloir de fortune avec des coussins.
Nous pensons que le bus est plein, mais il s’arrête à la sortie de la gare routière plusieurs fois pour prendre d’autres personnes qui s’installent dans l’allée !

Ariane est assez stressée du manque de toilettes et de la manière de prévenir le conducteur alors que nous sommes à l’arrière du bus et que le passage est pratiquement impossible vu le nombre de personnes qui dort au milieu !

En fait, elle profite des pauses pour prendre ou déposer des passagers, quand elle y arrive, pour descendre et pisser au bord de la route. Il n’y a aucune vraie pause de prévue en 11h de voyage !
En plus du problème sanitaire, le conducteur allume la lumière au moins toutes les heures, parfois sans raison. Autant dire que ce voyage nous aura bien fatigué et c’est totalement lessivé que nous arrivons à Hanoi.

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