Belo sur Mer

Après notre petite déception lors de notre virée vers les tsingy, nous décidons d’aller nous reposer quelques jours pas trop loin de Morondava, à Belo sur Mer.

Tout ce fabrique à la main, comme les pirogues

Belo sur Mer est un village de pêcheurs d’environ 3000 habitants, à 60km au Sud de Morondava. En plus de la pêche, il est connu pour son chantier naval de fabrique de boutres de manière totalement artisanale (comme tout par ici !).

Nous pensions y aller en pirogue à voile mais c’est finalement en taxi-brousse que nous prenons la route, ou plutôt la piste. Les taxis-brousse qui font le trajet Morondava-Belo sur Mer sont généralement des 4×4 qui vont chercher des clients à Belo et en profitent pour amener des locaux et quelques touristes sur place. Autant le dire tout de suite, le tarif est bien plus avantageux qu’un 4×4 loué.

La piste est tout en sable, on traverse quelques cours d’eau et on comprend vite l’intérêt d’un 4×4 et d’un local pour faire le trajet : il n’y a aucun panneau.

C’est pile à l’heure du déjeuner que nous arrivons, et comme nous avons zappé le petit-déjeuner, on en profite pour tester le restaurant de notre hôtel, le Dauphin Vezo, et son excellent poisson fumé maison.

Cet hôtel est plutôt pas mal, avec de grands bungalows cachés par la végétation, et une vue sur le banc de sable habité. Comme tous les hôtels du village, il n’y a pas d’eau chaude, ce qu’ils se sont bien gardés de nous dire en arrivant, et surtout qu’on pouvait demander de l’eau chaude (dans un seau) tous les soirs !

Par contre, par ici, mieux vaut aimer les poissons et fruits de mer car il n’y a pratiquement que ça à la carte !

Des Vezos et leurs habitations en arrière plan.

Après une journée de bullage à aller voir la mer à marée basse (ce n’est pas à côté !), on s’est enfin décidé à demander ce que « vezo » voulait dire. Il s’avère que c’est le nom de l’ethnie locale de pêcheurs nomades. Ce sont eux qui vivent sur le banc de sable jusqu’à la saison des pluies.

La taille de la plage dépend de la marée.

Nous nous sommes pas mal baladés, dans le village comme autour. Mais nous n’avons pas fait beaucoup d’activités. Ariane avait très envie de voir les baleines mais le prix était très élevé et il n’y avait qu’une chance sur 10 de les voir… Ce sera pour une prochaine fois !

Kayak dans les mangroves

Pour notre dernier jour, nous sommes allés faire du kayak dans la mangrove. C’est très sympa, surtout que c’est organisé au moment de la marée descendante, histoire que le pagayage ne soit pas trop difficile ! Une pirogue à moteur nous emmène au milieu de la mangrove et c’est à nous de nous débrouiller pour rentrer.

A la recherche d’un quelconque animal !

L’eau est bonne, transparente, il n’y a pratiquement pas de bateaux et le peu qu’on croise sont à voile. Bref, un vrai moment de quiétude dans la nature !

La veille, Ariane avait critiqué la qualité des bananes flambées servies au restaurant de l’hôtel auprès d’un des directeurs (bananes pas cuites, sucre cramé, aucun flambage…). Il avait très bien pris la critique et, ni une, ni deux, il a proposé à Ariane de montrer à la cuisinière comment faire ce dessert. Il est servi dans une bonne partie des restaurants de l’île mais n’est pas du tout traditionnel ! Donc, pour notre dernier soir, Ariane a fait une démonstration de cuisine devant une dizaine de personnes (toute la cuisine !) en confectionnant des bananes flambées avec de la margarine et cuites au feu de bois. Avec tous ces changements, le résultat n’était pas excellent mais quand même parfaitement mangeable et même assez bon.

Coucher de soleil sur les habitations vezos

Ce séjour de quelques jours nous a fait du bien, on a pu admirer des magnifiques couchers de soleil sur le canal du Mozambique tous les soirs. Après avoir longuement hésité pour le retour, nous avons finalement opté pour le taxi-brousse, des clients partis la veille avaient mis 10h pour rentrer à Morondava en pirogue à voile !

Belo sur Mer est une agréable escale pour quelques jours après toutes les heures passées en voiture pour aller voir les tsingy.

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