Waterval Boven

Notre première destination sud-africaine, une fois notre voiture louée, est Waterval Boven, à environ 4h à l’Est de Johannesbourg.

La ville est connue dans le monde de l’escalade car elle abrite le plus gros site de voies du pays, soit environ 600 voies jusqu’au 8c sur un magnifique grès rouge.

Nous avons trouvé un logement vraiment sympa dans la vallée, à une dizaine de minutes de la ville. Après y avoir fait un tour, nous sommes bien contents de loger un peu en dehors. Car Waterval Boven est une ville assez moche, avec son township et sa ligne de chemin de fer.
Pour couronner le tout, nous sommes en saison sèche et en hiver, donc la végétation est toute nue : pas de feuilles aux arbres, une herbe toute jaune et la plupart des parcelles est brûlée, ce qui arrange encore moins le paysage…

Revenons-en à la grimpe. Il y a 3 gros secteurs :

• la Cascade (ou Waterfall), celui qu’on voit généralement sur les photos.
• le Restaurant, le premier secteur ouvert au début des années 90
• Wonderland, le plus grand.

Nous sommes restés 4 jours et avons décidé de tous les essayer.

Nous avons commencé par Wonderland et avons testé les voies autour de God No Wall, la partie vraiment très dure du secteur, avec plein de voies au-dessus du 8. Il y avait d’ailleurs un binôme franco-sud-africain qui grimpait dedans, ce qui nous a laissé très contemplatifs !

Cette première impression est plutôt positive : la roche est agréable, il y a énormément de réglettes mais aussi beaucoup de fissures, malheureusement pour nous qui n’avons vraiment pas l’habitude de cette technique et qui ne sommes vraiment pas à l’aise.

Cette falaise est la plus accessible, avec peu de marche d’approche et proche d’un camping. On y a croisé pas mal d’autres grimpeurs et aussi Maya, une belle chienne qui nous a suivis pendant un bon bout de temps.

Pour notre deuxième jour, nous partons tester le restaurant. On se gare chez des gens, et on marche une vingtaine de minutes sur des terres cramées. On franchit une rivière, on remonte et on arrive au pied des voies. Ici, aucun autre grimpeur en vue. Il y a beaucoup moins de voies mais nous les avons trouvées très belles.

Il a aussi fait moins froid que la veille, bref, la journée a été plus agréable et nous avons pu grimper une belle 25 tout à doigts qui a beaucoup plu à Ariane.

Le troisième jour, nous sommes allés voir la Cascade. Pour y aller, nous sommes passés par RocknRope qui nous y a conduit. Ensuite, on longe à pied le chemin de fer sur une cinquantaine de mètres avant de faire un rappel. La falaise est belle mais nous sommes sous la route principale qu’on aperçoit, tout comme le township. Il y a des voies autour de la cascade que nous n’avons pas tentées. Nous sommes allés plus loin, à The last crag of the Century, où nous avons pas mal cherché les voies visées car il n’y a aucune indication sur la falaise. C’est le secteur qui nous a le moins plu. Nous avons quand même fait une belle classique, Endless Summer, en 22. Une fois la séance terminée, nous sommes rentrés à pied jusqu’à la boutique de grimpe. Le trajet permet de se balader dans le township qui n’a rien de dangereux.

Pour notre dernier jour, nous sommes retournés à Wonderland, beaucoup plus loin que la première fois, vers le secteur Hallucinogen. La chienne Maya nous y a retrouvés et semblait heureuse de nous voir – bonheur partagé- ! Les voies sont belles mais nous avons découvert que celles que nous visions étaient majoritairement avec des fissures… Nous en avons quand même testé une, facile mais réputée, Doom, 19. C’est définitivement une technique qu’il faut qu’on apprenne.

Nous avons été un peu déçus par le décor même si les voies sont vraiment belles, plutôt à bras, donc on se fatigue vite, surtout qu’elles sont assez longues (généralement 25-30m). Pour ceux qui veulent y aller, on vous conseille de passer chez Rock and Rope, la boutique/auberge de jeunesse au centre de la ville. Alex, une Française mariée à l’ouvreur principal du secteur, Gustav, est super sympa et donne plein de bons conseils. Elle fournie même le topo en pdf que nous n’avons jamais réussi à obtenir en passant par le site climbing.co.za !