Nous avons gardé la voiture louée à Mendoza pour aller profiter de San Juan et ses alentours. San Juan se situe à 170km au Nord de Mendoza et est une ville assez agréable, très basse et très verte. Détruite par un tremblement de terre qui a fait plus de 10 000 morts en 1944, elle manque un peu de charme historique.
Le dimanche, veille du Dia de la Soberania Nacional ( souveraineté nationale), jour férié, nous sommes allés au Parque de Mayo de San Juan qui était noir de monde mais dans une bonne ambiance, avec des stands de nourritures, de vêtements, d’objets artisanaux… avec une météo au beau fixe affichant largement plus de 3O°.
Le soir, c’est clairement au parc du théâtre que tout se passe ! Les gens viennent avec chaises et tables, pique-niquent et s’installent pour un bon moment.
Nous avons tout de même profité de la journée pour nous cultiver un peu en allant au Museo Provincial de Bellas Artes Franklin Rawson voir l’exposition Esteban Pastorino Imágenes expandidas. L’artiste fait des photos qui jouent avec l’espace et le temps grâce à des principes techniques et optiques. L’exposition nous a bien plus, même si on s’est fait jeter dehors pour cause de fermeture…
Le lundi férié, donc, nous sommes partis tôt pour aller visiter le Parque Provincial Ischigualasto, ou vallée de la lune, inscrite au patrimoine mondiale de l’Unesco. Il s’agit du seul endroit au monde où la période du trias (de – 250 millions d’années à – 200 millions d’année) peut être entièrement vue.
Nous avons mis près de 4h pour faire les 273km depuis San Juan. Arrivés là-bas, nous nous attendions à pouvoir enfin nous dégourdir les jambes en se baladant dans le parc. Nous avons quelque peu déchanté en découvrant que la visite se faisait en voiture en suivant une caravane de véhicules pendant 3h…
Mais la visite en valait la peine. On s’est vraiment cru sur la lune avec ses paysages arides et gris, les falaises rouges au fond et les sculptures faites par le vent. Durant le tour, on s’est arrêté à 5 reprises pour observer des phénomènes géologiques particuliers, comme ces pierres rondes.
Malheureusement pour nous, le guide ne prodiguait que des explications en espagnol, donc notre compréhension était très approximative.
Ischigualasto est également très connu pour la découverte de dinosaures.
Le musée, à la fin du tour, nous permet d’avoir des reconstitutions plutôt bien faites des dinosaures de la région.
Nous avons également pu voir nos premiers lamas vivants en liberté (après renseignement, il s’agit de picunias)!
La seule chose que nous avons trouvée dommage, surtout pour un site de cette ampleur, est le manque de traduction. Que ce soit le guide ou le musée, on ne trouve rien en anglais.
Le retour nous a pris autant de temps que l’aller, ce qui au final a fait une très grosse journée de voiture… Mais heureusement, le vent qui soufflait dans le parc nous a évité de ressentir les 38° prévus dans la journée.
Parmi les éléments qui ont marqué notre séjour dans la région, l’âge des voitures en circulation a laissé Gérald pantois : des Renault 6, des Fiat 500 première génération, des vieilles Dodge…
A part ce parc, nous avons surtout grimpé dans les environs de San Juan. Mais vu les températures (entre 35 et 40°), nous étions quand même pas mal ralentis. Nous avons également constaté que nous avions particulièrement mal mangé dans cette ville. Ça ira mieux à Salta !