En tant que grimpeurs, nous ne pouvions pas venir dans ce pays sans passer par Rocklands, l’équivalent de Fontainebleau.
Nous avons réservé notre logement 10 jours avant d’arriver et il n’y en avait plus beaucoup de disponibles. Nous trouvons finalement au Traveller’s Rest mais regrettons notre choix dès que nous arrivons. C’est sale et pas entretenu.
Pour grimper à Rocklands, il faut acheter un permit (dont le prix dépend de la durée), le topo et louer des crashpads au camping De Pakhuys.
Une fois ces formalités accomplies, plus qu’à rencontrer des gens sympas pour grimper ensemble ! Et malgré la nullité de notre logement, il nous permet de rencontrer quelques personnes, dont un couple d’Espagnols, et décidons d’aller grimper ensemble le lendemain.
Premier secteur choisi, Roadside, au col de Pakhuys. L’endroit est très beau, la marche d’approche agréable sur du plat. Le lieu est tellement connu qu’il est difficile de se retrouver seul sur un secteur et c’est tant mieux !
Après s’être échauffé, Gérald travaille et enchaîne French Liaison, 6c+ et retrouve Ariane qui travaille la traversée de Sunset traverse. Il l’enchaîne à vu et dégoûte toute l’assemblée présente !
Nous finissons la journée au restaurant du Traveller’s Rest, avec les Espagnols, qui partent le lendemain, et d’autres personnes croisées dans la journée.
Pour notre deuxième jour, direction Arch Valley, à De Pakhuys. Une fois garé, un chien chanteur vient nous voir et nous fait la fête. Il nous suit sur le début du chemin jusqu’à d’autres grimpeurs. Il est marrant parce qu’il est très bruyant sans jamais aboyer !
On arrive à l’Arch Valley qui, comme son nom l’indique, propose plusieurs arches. Le secteur, entre des lignes de blocs, n’est pas très grand. Comme il y a déjà un groupe, on se sent un peu à l’étroit. Mais nous grimpons tranquillement. Ce n’est pas le secteur que nous avons préféré bien que les blocs présents soient sympas.
Le troisième jour, direction Powerlines qui a le gros avantage de n’avoir que 2 minutes de marche d’approche !
Le site nous plaît bien. Ariane travaille des 6b-6b+, comme Buoux et Block n tackle quand Gérald décide d’essayer The Prow, une proue donc, en 7a+. Après 3 essais, c’est dans la boîte !
On rencontre quelques locaux qui nous donnent de bons conseils pour la suite de notre voyage. Ensuite, surprise, Gérald reconnaît un Monsieur qui s’approche. Il s’agit de la légende de l’escalade vaudoise, Fred Nicole ! Gérald est comme une groupie, se présente et discute un peu avec lui. Après quelques minutes, il lui demande quand même une photo pour immortaliser la rencontre !
Il enchaînera ensuite le très beau Perfect, un 6c assez haut. Ariane tente de le suivre mais la hauteur et la faible épaisseur des crashpads l’empêchent d’aller au bout.
Elle finit la session par un travaille de dynamisme dans Sublime direct, 6b+. Nous n’avons pas osé tester Sublime, un 6c classique, car il est très proche d’un autre bloc et une chute aurait pu être méchante.
On passe la fin de l’après-midi à se balader dans le secteur, à la recherche de peintures rupestres. Gérald les trouve enfin sous de gros blocs. Il est dingue de s’imaginer que des gens ont vécu ici il y a plusieurs milliers d’année, qu’ils aient peint leur quotidien et que nous pouvons l’admirer encore aujourd’hui !
Pour notre dernier jour de grimpe dans ce paradis, nous visons Roadcrew, au col de Pakyus de nouveau. Nous mettons un peu de temps à atteindre le secteur qui est assez loin. On n’y croise pas grand monde, sûrement à cause du temps d’approche.
Après l’échauffement, on tente Mary’s roof, un beau 6c avec un gros pas dynamique en sortie. Gérald met quelques essais à le passer quant à Ariane, impossible d’avancer dans le dernier pas !
Pour se consoler, direction une soi-disant 6c+-7a, Mistaken Identity. Il s’agit d’une petite traversée sur réglette qu’Ariane passe au 3ème essai. Pour nous, la cotation est totalement surévaluée, il s’agit plutôt d’un 6b…
On part se promener sur le secteur qui est vraiment beau, en hauteur avec une vue à couper le souffle sur toute la vallée. On découvre des blocs qui donnent envie mais Gérald veut tenter un 7b. On trouve When the day breaks, ouvert par Fred Nicole. Mais le bloc est tellement dur que Gérald n’arrive pas à décoller !
La journée se termine devant Mannerheim Roof, un 6c+-7a qui semble facile à première vue car toutes les prises sont bonnes. Par contre, il n’y a presque pas de pied ! Une fois de plus, Gérald l’enchaînera sans problème quand Ariane n’aura pas réussi à le finir…
C’est sur ce bloc que nous quittons la belle région de Rocklands. Nous sommes plus motivés que jamais pour nous améliorer en escalade et revenir encore plus forts !