Et c’est parti pour les 4 jours de randonnée dans la vallée de Cham ! Et, coup de chance pour nous, notre guide parle français !
Nous commençons par la visite du monastère de Likir et grâce à notre guide, nous comprenons enfin (grosso-modo !) les multiples décorations de ces monastères.
Puis, c’est parti pour quelques jours de marche. La première journée n’est pas très compliquée. Nous passons à travers quelques petits villages et franchissons un premier col avant de redescendre vers le village où nous passons la nuit. Ce village est celui de notre guide Tany, qui en profite pour aller voir sa famille. Nous découvrons également les dzos, un mélange de yack et de vache.
Nous logeons même chez sa tante ! Comme partout, dès que nous arrivons, on nous propose thé et biscuits. Bien que la nuit soit fraîche, avec deux couettes et une couverture, nous avons plutôt bien dormi. Par contre, la douche s’est faite au seau d’eau, mais de l’eau chaude !
Et pour le dîner, soupe claire en entrée puis momos végétariens (spécialité tibétaine, il s’agit de raviolis vapeurs) accompagnée d’une bonne sauce aux tomates et coriandre. Gérald et Pascal en profitent pour goûter la bière artisanale locale, le Chhaang, à base d’orge. Le goût est très proche de la levure ! Nous avons également goûté le butter tea, un thé noir mélangé à un peu de beurre et légèrement salé. La boisson reste très liquide et le goût est très proche des coquillettes au beurre qu’on mange enfant !
Deuxième journée, nous commençons par le tour du village puisque la fin de journée précédente était pluvieuse. La matinée est ensoleillée, nous démarrons par une belle descente à flanc de montagne le long d’une rivière.
Nous visitons un monastère, le Rizong Tsultim, bien que le ciel soit menaçant. Vient ensuite la longue montée jusqu’à un nouveau col. Ariane peine bizarrement beaucoup, sûrement un mélange d’altitude et de changement d’alimentation. La montée n’est pas des plus agréables puisque la pluie s’est invitée et qu’il fait franchement froid. Une fois au col, plus qu’à descendre et pour cette dernière partie, le beau temps est revenu, nous permettant de nous sécher.
Nous logeons dans une jolie guesthouse en haut du village. C’est grand luxe puisque nous avons même des douches chaudes individuelles ! La pièce à vivre est très agréable car elle fait en même temps office de cuisine, donc elle reste à bonne température.
Après notre thé, nous partons voir le grand Bouddha assis qui domine le village et qui profite d’un panorama grandiose sur les sommets enneigés.
Pour notre deuxième dîner, on nous sert, un dahl (plat à base de lentilles), du riz, une poêlée de patate-choux fleurs et une sorte de salade mixée de tomate-oignon-coriandre, dont une partie avait été mélangée avec du curd (sorte de yaourt indien) pour former un raita. Nous avons même eu de la pastèque en dessert ! Le dîner était vraiment succulent, préparé devant nous comme tous les soirs durant cette randonnée. Le lendemain matin, préparation des chapatis par la maîtresse de maison, où on découvre le secret de la deuxième cuisson à même le feu de la gazinière, à l’aide d’un cintre, qui permet aux pains de gonfler. Bien plus aérés que la veille, ils sont plutôt bons.
Pour notre troisième jour de marche, le programme est assez light et un peu moins de 4 heures plus tard, nous arrivons à notre guesthouse. Un petit thé pour s’hydrater, une petite sieste et nous repartons visiter le temple local.
En fin de journée, Ariane se propose pour aider à la préparation du dîner et après la corvée d’épluchage des patates, elle découvre la fabrication des momos. Ça a l’air facile comme ça, mais réussir à faire entrer la farce et fermer les raviolis correctement n’est pas si facile. Les propriétaires essaient de lui expliquer tant bien que mal mais ce n’est pas évident de reproduire leurs gestes. Quoiqu’il en soit, elle s’en sort dignement et en façonne une bonne dizaine, facilement reconnaissables…
Au dîner, nous sommes gâtés : soupe épicée, patates, riz aux légumes, momos aux légumes, salades de tomates-carottes-concombre-oignons et même une salade de fruits en dessert ! Comme tous les soirs, on se régale.
Pour notre dernier jour, en plus des chapatis maisons qui sont les meilleurs de notre balade, nous avons droit à des œufs brouillés aux légumes.
Une fois le ventre bien plein, nous partons, en voiture cette fois-ci visiter le monastère de Lamayuru. Outre les pièces aux décorations classiques, on aperçoit la grotte de l’ascète Narupa à travers une vitre puis, en bas du monastère, un temple très ancien datant du 15-16è siècle qui a échappé aux multiples restaurations classiques qui consistent à repeindre par-dessus les anciennes fresques. A l’intérieur, on peut admirer les différentes Bouddhas et des hauts-reliefs d’époque.
On reprend ensuite la voiture pour aller voir le monastère d’Alchi, célèbre pour ces peintures kashmiris datant du 11è siècle. Celui-ci est vraiment très beau même si on se dit que les Indiens devraient consacrer plus d’importance à la rénovation de leurs temples.
Sur le chemin du retour, Pascal avait lu dans le Routard qu’on pouvait admirer des gravures rupestres près de l’Indus. Notre guide Tany se renseigne et on finit par trouver les fameuses gravures visibles depuis la route avant de retourner sur la route principale. On a du mal à les dater, la plupart représente des stupas mais certaines pierres sont décorées d’animaux qui semblent bien plus anciens. Les cailloux sont disposés sur un terrain qui est visiblement en travaux. Encore une fois, quid de l’importance de la sauvegarde du patrimoine indien ?
Retour à Leh, notre randonnée de quelques jours se termine ici. Nous avons tous adoré la diversité des paysages de cette région. Nous avons eu la chance d’observer des mouflons et même un yack ! Cependant, on cherche toujours le léopard des neiges…