Nous avons encore profité des prix très bas des avions boliviens pour aller à La Paz. L’aéroport de la ville est connu pour être l’aéroport international le plus haut du monde, à 4000m !
La Paz est une ville assez étonnante, construite dans des vallées entre des montagnes entre 3600 et 4000m. Elle est tellement incongrue que les gens se déplacent en télécabines, qui fonctionnent comme un métro, avec plusieurs lignes, des changements…
Gérald avait recontacté un de ses amis de lycée, Joël, qui habite là et qui nous a accueillit chez lui, dans sa belle maisons, avec sa femme Sol, à bras ouverts ! Donc, arrivé à LPB (Aéroport international El Alto), un chauffeur nous attendait pour nous déposer chez lui à Jupapina, dans le Sud de la ville. À 19h, nous avons mis une heure pour y arriver.
Et à partir de là, nous avons suivi le « Joël Tour » !
Nous avons visité la ville, entre la place de la mairie, la place Murillo, son Elysée local, sans logement présidentiel mais avec des ministères. Nous avons découvert les costumes traditionnels des femmes d’ici, avec Borsalino melon et jupes à frou-frou qui arrivent aux chevilles.
Malheureusement, c’est l’été ici, ce qui correspond à la saison des pluies. Les températures ne dépassent que rarement 20°, et nous avons été plus proche des 15° quand nous y étions.
Grâce à Joël, nous avons pu découvrir la vraie vie bolivienne. Il nous a emmenés dans le quartier de Calacoto, rempli de cafés et restaurants sympas, nous avons rencontré ses supers voisins et passé des soirées avec eux, et avons beaucoup appris sur la cuisine locale, Sol faisant le meilleur llajua (sauce que se mange avec tout, à base de tomates, de locotos et de différentes herbes locales. C’est assez pimenté) que nous ayons goûté.
Nous avons également fait un tour de quad, histoire de voir les environs. C’était très sympa de voir que c’est vert à quelques kilomètres de la ville et qu’il y a vaches et moutons. Nous sommes montés à El Alto, le quartier à 4000m, pour voir la vue avant de redescendre. Nous avons pu constater qu’il y a des détritus en quantité importante partout ! Et que, oui, il faut filer un billet au flic véreux du coin pour qu’il nous laisse passer sans problème… La ballade était assez sympa jusqu’à ce que la pluie vienne se joindre à nous. Et à ces altitudes, on est loin des pluie tropicales et on a vite eu froid ! Le retour s’est donc passé en quatrième vitesse et nous étions contents de prendre une douche bien chaude en rentrant.
Vers La Paz, le truc sympa à faire, c’est la fameuse Camino de la Muerte en VTT. Donc, nous avons réservé notre 24 décembre. Levés à 6h du mat, départ du centre ville à 7h45. Le point de rendez-vous était dans un café, où nous avons pu rencontrer nos co-vttistes.
Le bus nous emmène à 4500m, au bord d’un lac. Nous ne sommes pas tout seul avec nos vélo, cette descente est une classique !
A 4500m à 9h du mat, fait pas chaud-chaud. Il y a un peu de neige mais pour l’instant, heureusement, pas de pluie. Notre guide nous donne sur-pantalon, sur-veste, casque, cache-cou et gant de ski. Fait quand même super froid, surtout qu’il s’agit uniquement de vtt de descente.
On est parti. Premier arrêt après 5 min, et une fille de notre groupe, pas très habituée au vélo, freine en urgence (avec des freins à disque, ça freine fort) et fini la tête la première sur le bitume. Après ça, elle n’osera plus prendre de la vitesse et ralentira énormément le groupe.
Après une bonne heure et demi sur l’asphalte et la pluie qui a fait son apparition, nous remontons dans notre bus qui nous avance de quelques kilomètres, jusqu’à la véritable Camino de la Muerte. Cette route doit son nom aux prisonniers paraguayens qui l’ont construite dans les années 1930 et dont beaucoup sont morts durant les travaux. Elle est très étroite, en terre, le long d’un précipice vraiment très raide. Donc son nom est resté puisque beaucoup de monde sont morts dans des accidents de voitures. Aujourd’hui, elle n’est plus qu’une route secondaire pour les voitures car une belle route toute neuve et bien large a été construite pas loin. Mais des cyclistes perpétuent son nom par leurs accidents mortels.
Le chemin commence a 3500m, sous une pluie battante. Nous sommes vite trempés et les passages sous les cascades n’aident en rien. Notre guide nous arrête plusieurs fois pour nous raconter des histoires d’accidents mortels, histoire que nous restions vigilants. En même temps, avec ce temps, ça glisse tellement que nous ne faisons pas d’excès de vitesse !
La descente dure bien 4h30 au total, pour arriver près de Coroico, dans la jungle à 1200m d’altitude. Trente minutes avant la fin, la pluie cesse enfin et on commence à sécher et se réchauffer un peu !
Le temps n’ayant vraiment pas été au rendez-vous, – nous avons eu droit au brouillard en plus de la pluie – nous avons peu profiter du paysage. C’est au moment de la remontée en bus, sur la nouvelle route que nous avons pu voir notre chemin et la verticalité du précipice. Nous sommes revenus à Jupapina à 21h le soir du réveillon de Noël. Sol avait préparé tout le repas, fait le sapin (le jour même??) et une belle table était mise. Le temps de se changer et nous avons pu réveillonner. Le plat traditionnel bolivien pour Noël est la Picana, une sorte de pot-au-feu épicé garni originellement de quatre viandes différentes mais qui était sans porc. Il restait donc du poulet, de l’agneau et du bœuf. A cela s’ajoute du choclo (maïs local blanc), des patates normales et des tunta (patates déshydratées) garnies de fromages. Le tout servi, bien sûr, avec du llajua. C’était très bon. Par contre, le repas s’est arrêté là, peu de pays accorde la même importance aux desserts que la France (et c’est bien dommage)…
La soirée était très sympa, nous étions contents d’être avec des amis pour Noël.
Le lendemain, Joël nous a emmené voir le quartier historique de La Paz, qui est aussi le quartier touristique. Là-bas se trouve le fameux marché aux sorcières où on peut aussi voir les fœtus de lama mais un 25 décembre, peu de commerces était ouvert. Même l’église San Francisco a gardé portes closes! Elle date du 16ème siècle et, de ce qu’on a pu voir (c’est-à-dire la façade), il y a pas mal de référence à la culture inca.
Au retour, nous avons découvert les embouteillages de La Paz. Toute la ville s’était donnée rendez-vous dans le Sud, où se trouve pas mal de restaurants, d’airs de jeux et de parcs. Déjà à l’aller, on avait constaté le monde dans le sens inverse du nôtre. Nous pensions rester dans le sens opposé pour le retour et éviter le monde.
Raté. Nous avons été bloqués plus d’une heure sur 2 km, en attendant que les bus fassent des allers-retours pour récupérer les gens qui formaient des files de plusieurs centaines de mètres de longs ! C’était vraiment impressionnant !
Notre séjour à La paz s’est arrêté ici, mais nous n’avons pas quitté Joël et Sol tout de suite…