Nous aimons bien manger et depuis quelques temps, nous avions vraiment envie d’un bon repas. Après quelques recherches sur le net, un restaurant sort du lot, comme une référence pour tous les autres de la ville.
Nous jetons donc notre dévolu sur La Colombe. Nous sommes lundi et nous regardons s’il est possible d’y aller.
Sur le site internet, nous avions vu qu’il n’était pas complet mais en regardant de plus près, nous constatons que sans être plein, les tables de 2 personnes ne sont plus disponibles… Nous décidons de faire les malins : puisqu’il reste des tables pour plus de monde, en réservant à la dernière minute, nous avons de fortes chances de pouvoir tester le restaurant. Nous les appelons donc vers 17h et, comme nous espérions, il est possible de venir.
Le restaurant n’est pas dans Cape Town mais dans sa proche banlieue, à une vingtaine de minutes, sur les contreforts de la ‘Table Mountain’ côté Est. Ariane roule dans la nuit (il fait nuit noire à 19h) en se concentrant sur cette petite route de montagne sans lumière. Quand nous pensons être arrivés, il reste encore quelques virages jusqu’au restaurant.
Nous sommes très bien accueillis avec une sorte de cocktail sans alcool servi dans des œufs de caille en chocolat blanc. C’est à nous de nous servir, les œufs sont disposés dans un jardin reconstitué. Nous constaterons rapidement que la verdure et la nature sont des maîtres mots ici et que de nombreux petits plats seront présentés dans des jardins reconstitués.
Ici, c’est menu unique. Tout est forcément en anglais et on ne comprend pas tout. On se dit que vu le restaurant, on ne peut pas avoir de mauvaise surprise donc on se laisse aller.
Gérald choisi l’accord mets-vins, ce qui correspond quand même à une dizaine de verres !
Le défilé des plats commence avec les trois entrées en matières : agneau dans du pain pita, gazelle avec une terrine de foie et de champignon et celle que nous avons préféré, tataki de marlin servi sur un demi-citron vert cuit. On sent qu’on va très bien manger !
Gérald a droit à un cocktail à la Tequila qui est très frais.
On nous apporte ensuite un bol couvert, on ne voit pas ce qu’il y a dedans. Un cuisinier arrive et nous invite à ouvrir le bol. Un nuage de fumée fumée s’échappe. Il prépare ensuite une sauce devant nous et la sert dans les bols. Nous n’avons pas de couvert et nous mangeons avec les petites baguettes épis à la patate douce qui sont présentes.
Pour Gérald, c’est la bière de la maison, blanche, qui accompagne son plat.
Il aura droit à des vins du pays pour les prochains plats.
Le serveur nous débarrasse et apporte les couverts pour le prochain plat : une petite cuillère et des ciseaux. Autant dire que nous sommes assez interloqués et curieux.
Voilà à quoi servent les ciseaux ! 
Moule, fruit de la passion et curry
Un fruit de la passion cuit arrive. Comme pour un œuf coque, nous devons l’ouvrir mais… avec les ciseaux. Il renferme un délicieux velouté parfaitement équilibré en curry et fruit de la passion.
Vient ensuite la spécialité de la maison, le thon.
Le thon 
Plus travaillé qu’on ne l’imagine
Pas au bout de nos surprises, c’est une boîte de conserve qu’on pose devant nous !
Nous l’ouvrons et découvrons un réel plat travaillé.
Vient ensuite le plat de caille et langoustine qui est plus classique mais tout aussi bon.
C’est alors l’heure de la pose et notre trou normand se compose d’un sorbet à la mandarine servi de manière théâtrale dans un jardin fumant. Ça fait du bien et nous sommes prêt pour la suite du repas !
On nous sert ensuite un poisson dans une sauce aux saveurs asiatiques.
Avant le prochain plat, le serveur nous tend une boîte de beaux couteaux. A nous de choisir celui qui nous plaît pour déguster le plat suivant !
L’agneau arrive et nous sommes tout content de pouvoir utiliser les beaux couteaux choisis !
Nous arrivons à la fin du repas salé.
Toujours dans le coté participatif, un serveur nous tend une autre boîte avec plein de Babybel colorés. C’est donc l’heure du fromage. Chaque couleur correspond à un parfum et nous en choisissons un chacun. Il est servi avec des poires rôties et une purée d’oignon, le pain étant remplacé par des biscuits.
Pour Gérald, c’est le fromage qu’il a choisi qui a décidé de son verre, un vin très madérisé.
C’est vraiment le plat que nous avons le moins apprécié : les biscuits étaient trop sucrés et le fromage ressemblait un peu trop à du Babybel. Mais en tant que Français, nous sommes assez difficiles sur ces points !
Arrive le dessert à la banane, très bien équilibré, avec beaucoup de textures différentes pour ne pas tomber dans le côté écœurant de la banane avec de la crème, du tonka et de la noisette. Sans être fan de banane, ce dessert est une belle réussite et les saveurs se marient bien.
Enfin viennent les mignardises, joliment présentées dans un jardin : une noisette au chocolat accroché à une branche par des morceaux de gousse de vanille (la mignardise la moins réussi, un peu grossière), un mini macaron au Rooibos et pour finir, une mousse yuzu avec des notes de matcha, très rafraîchissante.
Ce restaurant est vraiment excellent, très différent de nos restaurants gastronomiques français (ou suisses). La plus grosse différence est que nous n’avons pas eu de pain durant le repas, ce qui évite de se remplir le ventre inutilement.
Si vous êtes du côté de Cape Town et que vous voulez vous faire plaisir, courez-y !
