Nous continuons le circuit classique et arrivons à Luang Prabang, ancienne cité royale du Laos et bordée par le Mékong.
La ville, classée d’ailleurs au patrimoine mondial de l’Unesco, est très belle avec ses bâtiments coloniaux français tout en blancs. On s’y sent bien, même s’il y a des touristes partout et que la plupart des beaux bâtiments est transformée en guest houses.
Nous consacrons notre premier jour à nous promener dans la ville. Vers 17h, la rue principale se transforme en marché artisanal, mi-touristique, mi-local. L’ambiance est très sympa, surtout que nous sommes la veille des 3 jours de Pimay, le nouvel an laotien. Le premier jour est le dernier de l’année, le deuxième est un jour neutre et le troisième jour est le premier de la nouvelle année. Pimay est également la fête de l’eau et pendant 3 jours, les gens s’aspergent d’eau pour se laver des péchés et de la “mal chance” de l’année passée. Ils se souhaitent donc une bonne année.
Pour notre deuxième jour, nous décidons de visiter le mont Phousi qui est sur une colline arborée au centre de la ville. On passe devant des statues de Bouddha debout, allongé… Puis nous arrivons tout en haut, à la stupa dorée. La vue du sommet est sympa, dommage que les brûlis forment ce brouillard qui pique les yeux et gratte la gorge. En descendant, nous arrivons devant le palais royal. Un petit tour devant son temple très décoré (comme la plupart des temples ici) puis nous décidons d’aller visiter le palais. Les pièces d’apparat sont assez impressionnantes dans leur décoration (la salle du trône est rouge avec des mosaïques colorées représentants des scène de vie et de guerre) alors que le reste de la maison est beaucoup plus sobre.
C’est surtout le lendemain, premier vrai jour du Pimay que nous découvrons l’intensité de cette fête au Laos. Nous commençons la journée par un petit tour au marché alimentaire et constatons qu’il y a un grand marché dans toute la rue principale où les gens se pressent. Plus tard dans la matinée, ils sortent armés de pistolets à eau, de bassines d’eau et de jets d’eau et arrosent tous ceux qui passent devant eux. Heureusement qu’il fait très chaud (à peu près 40°), ce qui permet d’apprécier cette fête, même si parfois, l’eau qu’on nous balance est celle de glaçons fondus… Cette fête est aujourd’hui très appréciée des touristes qui n’hésitent pas à participer en achetant leur propre pistolet et à arroser copieusement les autres. Nous ne mettons pas longtemps à être totalement trempés. Et nous passons toute la journée à profiter de l’ambiance dans les rue de la ville. La fête est bon enfant, l’ambiance est sympa.
Après deux jours passés à Pakbeng, nous revenons à Luang Prabang. Nous sommes la fin du troisième jour de Pimay qui correspond au premier jour de la nouvelle année lao. L’ambiance est totalement différente. Nous croisons des gens bien habillés en costume traditionnel qui vont prier et faire des offrandes dans les temples. Le marché nocturne est beaucoup plus vaste, avec plein de stands pour acheter de quoi faire des offrandes.
Nous avons aussi visité quelques temples, Wat Xieng Tong, très richement décoré, et Wat May. Chaque bâtiment à sa propre décoration : bas-reliefs dorés, mosaïques… On croise des gens qui vont prier, au milieu des touristes, ça fait une drôle d’impression.
Si déjà Ariane a payé la location d’un foulard pour couvrir ses épaules au premier temple, elle en profite pour le garder le temps d’aller visiter le Wat May qui abrite un grand Bouddha sous sa pagode.
Les temples sont très beaux, richement décorés. Bien que nous ne connaissions pas grand chose à cette architecture, ça ne nous empêche pas de les admirer.
Nous finissons la journée dans un restaurant assez sympa, Tamarind, qui essaie de promouvoir la gastronomie laotienne (autre que soupe, nouille et riz sautés) pour les touristes. Le concept est assumé, on ne s’offusque donc pas de n’y croiser que des touristes ! Mais nous avons bien mangé et découvert des plats que nous ne connaissions pas jusqu’à maintenant.
Notre séjour dans cette ville se termine la veille de Pessah’ par le Seder organisé par le Chabbad de Luang Prabang. Ce fut… animé ! La plupart des gens étant Israéliens, le rabbin n’a parlé qu’en hébreux, au grand dam de la petite quinzaine de personnes ne comprenant pas cette langue. Mais nous avons été entourés de gens sympas durant le repas et avons plutôt bien mangé, un mélange de cuisine israélienne et lao !